Portrait de Quentin Benchetrit

Tout semble naturel pour Quentin Benchetrit. Ce jeune trentenaire à la tête d’un groupe de e-commerce florissant spécialisé dans le matériel médical, incarne la force tranquille de ceux qui poursuivent leur petit bonhomme de chemin, comme si entreprendre était pour lui une évidence. Portrait d’un jeune entrepreneur, très attaché à sa région et au bien-être de ses employés.

MACS : « En deux mots, racontez-nous votre parcours…

Quentin Benchetrit : Je suis pédicure-podologue de formation et j’ai fait mes études à Paris. Lors de ma troisième année en 2014, j’ai réalisé les difficultés rencontrées par les professionnels pour se procurer du matériel de podologie. J’ai aussitôt eu l’idée de créer my-podologie.com, un site internet répondant à cette problématique. Comme j’avais besoin d’un peu de place pour me constituer un stock, j’ai réquisitionné le garage de mes parents à Hossegor. Mon père, également podologue de métier, a su heureusement se montrer compréhensif ! En 2015, mon diplôme en poche, j’ai ouvert un cabinet de pédicure-podologue à Hossegor qui m’a permis de financer mon entreprise naissante. Mener à bien deux activités simultanées n’a pas été de tout repos ! Par la suite, devant le succès de my-podologie.com, j’ai fermé mon cabinet en 2022. Entre temps, j’avais déménagé mes locaux à Seignosse et le COVID était passé par là. Pendant la pandémie, nous avons enregistré un gros pic d’activité. Les podologues étant souvent associés dans des centres regroupant d’autres professionnels de santé, nous avons eu une grosse demande de matériel médical. J’ai pu y répondre en créant my-medical.fr, ouvert également au grand public et qui propose aujourd’hui 45000 références. 

MACS : Présentez-nous les différentes activités de votre entreprise

Q.B : Nous sommes une équipe de près de trente personnes. Le site internet historique my- podologie.com a donné naissance à my-pedicurie.com, une version réservée aux particuliers. J’ai également créé my-purificateur.com dédié à la qualité de l’air que nous respirons, my-blouse.com qui propose des vêtements aux professionnels de santé et my-glow.com, spécialisé dans les produits de bien-être et les produits de beauté. En tout, six marques sont réunies sous la bannière my-infinity.eu. Notre spécificité réside dans un stock important qui nous permet de livrer en France en moins de 24h et en 96h dans le monde entier. Notre équipe comporte des professionnels de santé qui valident les nouveautés de nos propres marques, élaborées par notre service Recherche et Développement.Nos sites sont en français, espagnol et anglais. Notre service informatique a créé une application mobile pour faciliter l’accès à tous nos clients. Enfin nous possédons un atelier de broderie qui personnalise les vêtements professionnels et mettons sur pied un atelier « Trousses de secours », à destination des clubs sportifs, institutions, etc.

MACS : Pourquoi avoir choisi la ZAE de Saint-Vincent-de-Tyrosse plutôt que celle de Seignosse où vous étiez installé ?

Q.B. : Nous n’avions clairement pas assez d’espace. En juillet 2024, j’ai découvert les locaux désertés d'Hirica, une ancienne usine de chaussures. Après l’achat en décembre 2024, nous avons réalisé des travaux et inauguré les lieux le 3 juillet 2025. Depuis, notre croissance est de 80%, preuve que nous avions parfaitement identifié nos besoins ! 

MACS : Comment la décision de racheter une friche industrielle vous est-elle venue ?

Q.B : J’ai une anecdote à ce sujet : quand j’ai visité le site d’Hirica la première fois, j’ai vu le plan de sécurité sur lequel était mentionné « salle de fabrication de semelles ». Avouez que pour accueillir une activité liée à la podologie, l’histoire était écrite pour nous ! J’ai eu un coup de foudre et la ferme intention de redonner vie à ces bâtiments.

Venant de Seignosse, je n’avais pas envie de perdre des collaborateurs en déménageant dans une autre région. L’emplacement était idéal, proche des réseaux routiers, d’une zone commerciale et d’une salle de sport. Par ailleurs, il y avait du foncier constructible si nous avions besoin de nous agrandir.

MACS : L’implantation sur un territoire de la MACS constitue-t-elle des avantages ?

Q.B : Oui, bien sûr ! J’ai toujours souhaité rester sur le périmètre de la communauté de communes. Ce sont mes racines et je ne me vois pas m’éloigner, dès l’instant où je trouve un environnement propice à mon entreprise.

MACS : En quoi la MACS accompagne-t-elle le développement de vos projets ?

Q.B : Le Service de Développement Économique de la MACS est très à l’écoute. Grâce à son action, j’ai pu trouver un soutien auprès des banques,  j’ai été mis en relation avec le Département et la Région, notamment lors de ma demande d’aide à l’immobilier. Et puis MACS, c’est une source importante de conseils et de contacts !

MACS : Comment envisagez-vous l’avenir et quelles sont vos perspectives ?

Q.B : Nos projets à court terme sont de lancer l’unité de fabrication de semelles orthopédiques et celle de lames de gouge (instruments chirurgicaux indispensables aux soins de pédicurie-podologie) en 2026. Cet outil, qui est complémentaire du bistouri, est actuellement fabriqué principalement en Inde et en Chine. Un savoir-faire que nous possédons en France et qu’il est temps de rapatrier !