GEMAPI - Gestion des Milieux Aquatiques et la Prévention des Inondations

La Gestion des milieux aquatiques et la prévention des inondations est une compétence obligatoire de MACS depuis le 1er  janvier 2018. 
Quels sont les enjeux de la GEMAPI sur le territoire de MACS ? 

35 km de littoral à entretenir face à l'érosion

Entretenir les ouvrages de protection 

L’action des courants marins et des vagues de tempêtes entraîne dans certaines zones un recul du littoral (ou trait de côte) ou des dégradations. Lorsqu’il s’agit de parties urbanisées ou touristiquement actives , des protections sont indispensables.

Capbreton, en front de mer

Les tempêtes occasionnent des dommages : les hivers, les tempête abîment régulièrement les digues de Capbreton (enrochements) et l’estacade, entraînant d’importants frais de réparations. Ces digues sont ainsi coûteuses en investissement, en entretien et doivent faire l’objet de contrôles réguliers. 

RÉEnsabler les plages

À Capbreton, la commune assure annuellement le transfert hydraulique de centaines de milliers de m3 de sable maximum grâce à un by-pass depuis la plage Notre Dame vers celles de la Centrale, du Prévent et de la Savane. MACS participe chaque année au financement de cette intervention. 
À Vieux-Boucau, ce sont des dizaines de millliers de m3 qui sont prélevés chaque année de la plage Nord vers la Centrale. Cette opération bénéficie également d’un financement de la communauté de communes 

20 km de berges de l'Adour & 200 km de cours d'eaux à préserver

L’ensemble des cours d’eau présents sur le territoire fait l'objet d’une surveillance et d’un entretien assurés par 3 syndicats mixtes de rivières qui interviennent chacun sur un bassin versant. 

Comment les préserver ? 

En menant une gestion raisonnée de la végétation... Il faut intervenir pour éviter la formation d’embâcles, restaurer la végétation des berges, surveiller la qualité de l’eau... Néanmoins, malgré une veille quotidienne sur 200 km de cours d’eau, des phénomènes météo comme une intensité pluvieuse extraordinaire et des remontées de nappes phréatiques peuvent occasionner des inondations. 

Le saviez-vous ? 

Une digue de protection se trouve sur la commune de Sainte-Marie-de-Gosse, le long de l’Adour. 

12 km2 de barthes et de zones humides à protéger

Il est primordial de protéger les zones humides pour qu'elles puissent conserver leur rôle vital pour la multitude d'espèces animales et végétales qu'elles hébergent. Elles agissent aussi comme des éponges qui ont la capacité de retenir, de stocker l’eau et d'éviter l'évapotranspiration. 

Sur MACS, on retrouve les barthes d’Angresse (300 ha), les barthes de l’Adour (800 ha)  et 100 ha de zones humides diverses. Les barthes sont une appellation typique landaise du gascon barta : broussailles dans un bas-fond humide. Ce sont des prairies marécageuses représentant un grand intérêt écologique. 

Un exemple : le bassin déssableur 

Pour remettre en valeur les barthes situées entre les communes d’Angresse, Bénesse-Maremne, Capbreton et Soorts-Hossegor, appelées barthes du Monbardon et du moulin de Lamothe. Il capte désormais le sable provenant de l’amont des barthes et les  sédiments seront évacués du site deux fois par an. 50 mètres de long sur 18 mètres de large et 2,80 m de profondeur pour une capacité de stockage de 1 000 mètres cubes maximum de sable. 
Coût pour MACS : 170 000 € 

2 lacs marins, 3 réserves naturelles & 1200 plans d'eaux à sauvegarder

Des syndicats interviennent sur des lieux précis comme l’Étang Noir à Seignosse, le Marais d’Orx, le lac marin du Port d’Albret à Soustons et Vieux-Boucau... Ils sont financés par MACS et d'autres partenaires. MACS gère également le Lac d'Hossegor

Ces plans d'eaux de taille diverse et d'origine naturelle ou formés par les hommes nécessitent également une gestion de leur végétation, de leurs berges. Des curages et parfois des dragages sont nécessaires pour les maintenir et entretenir la biodiversité dont ils regorgent. 

La jussie, cette plante envahissante peut littéralement étouffer et éliminer la flore locale et une grande partie de la faune. Chaque été, des campagnes de 3 mois d’arrachage manuel sont organisées. La seule solution pour limiter l’envahissement : mobiliser les techniciens avec le renfort de saisonniers. 

Un exemple : le dragage du Lac 

Le détournement de l'Adour en 1578 a donné lieu à la création d'un lac en eau douce. En 1876, un chenal a été réalisé afin de désensabler la passe du Boucarot. C'est à partir de cette date que le lac est devenu un lac marin artificiel. Le phénomène d'ensablement du lac est un phénomène constant. 
À l'horizon 2028, si aujourd'hui rien n'avait été fait, le dysfonctionnement serait tel que le lac serait dans une situation irréversible. Il serait devenu une zone humide et aurait perdu sa richesse environnementale et son attrait. 
Pour préserver la richesse environnementale et l'attrait du Lac, en 2019, 93 000 m3 de sable ont été extraits de sable et ont servi à consolider le pied de dune de la plage du Santocha de Capbreton pour lutter contre l'érosion côtière. 23 000 m3 ont été utilisés pour la création d'une zone de conservation des herbiers de zostères. 
Coût : 2 700 000 € HT dont 540 000 € à la charge de MACS 


 

Le décret n° 2022-750 du 29 avril 2022, pris en application de la loi Climat et Résilience du 22 août 2021, précise que la politique d’aménagement doit être adaptée aux phénomènes hydrosédimentaires entraînant l’érosion du littoral et précise que des cartes locales d’exposition au recul du trait de côte à l’horizon 30 ans et une carte à l’horizon 100 ans doivent être élaborées et intégrées au PLUi de MACS.
La Communauté de communes, compétente en matière de PLUi, est chargée d’établir ces cartes. Ce document graphique doit délimiter sur le territoire des communes littorales deux zones : celle exposée au recul du trait de côte à l'horizon de 30 ans et celle exposée au recul du trait de côte à un horizon compris entre 30 et 100 ans.

Pour élaborer ces cartographies, MACS a fait appel à un bureau d’études expert en la matière.

Ce travail fait l’objet d’un large partenariat : Etat, Europe, région, département, GIP littoral, BRGM, OCNA, les 8 communes littorales…

L’élaboration de ces cartographies de projection du trait de côte a fait l’objet d’un financement par l’Etat à travers le « Fond vert » : Fonds d’accélération de la transition écologique dans les territoires, pour un montant de 40 000 € « adaptation au recul du trait de côte ».

Nos partenaires

Syndicat mixte de rivières Côte-Sud
Allée des Camélias 
40230 Saint-Vincent-de-Tyrosse
05 58 77 19 82
syndicatrivierescotesud.fr 
http://www.riviere-bourret-boudigau.fr/ 

Syndicat mixte du bas Adour maritime
116 rue Gascogne
64240 URT
05 59 56 28 57
contactsmbam.fr
https://smbam.fr/ 

Syndicat mixte de rivières du Marensin et du Born
272, avenue Jean-Noël Serret - BP 25
40 260 CASTETS
05 58 55 08 75 

En savoir plus

Chiffres clés

1,70 m de recul du trait de côte enregistré en moyenne, chaque année, dans les Landes. 

Source : Observatoire de la Côte Aquitaine.