Portrait d'Axelle Ottewaelter

Axelle Ottewaelter, accompagnée par l'Escale Éco

La cinquantaine pétillante, Axelle Ottewaelter déborde d’une énergie communicative. Si elle a décidé depuis l’âge de 10 ans de devenir assistante sociale, ce n’est pas par hasard. Un père médecin, une mère travaillant en milieu hospitalier, il n’en fallait pas plus pour qu’elle découvre dès son jeune âge les valeurs de bienveillance et d’altruisme. Rencontre avec une femme qui manie l’humour et la bonne humeur avec talent.

MACS : Pouvez-vous brièvement vous présenter et nous évoquer votre parcours ?

Axelle Ottewaelter : Vous me posez un casse-tête (rires) ! Pour résumer, j’ai deux enfants et je suis assistante sociale pour les entreprises. Pendant une dizaine d’années, j’ai travaillé en milieu hospitalier. D’abord pour les hôpitaux d’instruction des armées à Paris puis dans un service de cancérologie en Seine-et-Marne. En 2003 je suis partie dans le Lot-et-Garonne, d’où ma famille est originaire. Après un passage dans une Mutuelle du Périgord, j’ai intégré un gros service social interentreprises dans le Puy-de-Dôme. Enfin en octobre 2023, j’ai rejoint le sud-ouest à Soustons. Ce que je ne vous ai pas dit, c’est que ma deuxième passion est la musique. En 2016, j’avais besoin de prendre mes distances par rapport à mon métier qui est très énergivore. J’ai donc fait une formation pour être tourneuse et m’occuper d’artistes. Cela m’a fait un bien fou !

MACS : Comment avez-vous connu l’Escale Éco et pourquoi l’avoir sollicitée ?

A.O. : Vraiment par hasard, je suis tombée sur le magazine de MACS. À l’époque j’étais pétrie de doutes, tout bouillonnait dans ma tête. Vers où devais-je aller ? Mon métier d’assistante sociale me manquait, j’hésitais à monter une structure ou à m’orienter vers un métier manuel… Je regardais les offres d’emploi un peu partout, mais sans succès. Bref, je suis allée à l’Escale Éco pour avoir des informations et essayer d’y voir plus clair.

MACS : Racontez-nous votre premier rendez-vous…

A.O. : J’ai eu un entretien avec un conseiller pour la création d’entreprise, qui m’a donné quelques tuyaux. Mais bon, à cinquante ans ce n’est pas évident de se lancer et j’ai compris que ce n’était pas ce que je voulais.

MACS : Malgré tout, vous avez persisté. Quels ont été les ateliers que vous avez choisis ?

A.O. : Parmi ceux qui me viennent à l’esprit, je citerais Projet de femmes, LinkedIn, Facebook… L’Escale Éco propose de nombreux ateliers très intéressants, qui donnent des rudiments dans des domaines variés.

Et là, comme quoi le destin est imprévisible, j’ai sympathisé avec Virginie qui travaille à l’accueil. Cette femme est l’une de mes plus belles rencontres. Elle a compris ma détresse et identifié l’impasse dans laquelle je me trouvais. Patiemment, elle m’a guidé pour me remettre sur les rails. Elle m’a aidé à élaborer deux curriculums vitae, l’un d’assistante sociale et l’autre d’assistante administrative et commerciale. Elle m’a révélé les secrets de Canva pour réaliser une belle mise en page avec un graphisme plus attractif. Sans mettre en cause mes compétences, j’étais soulagée d’avoir une belle vitrine pour me vendre !

MACS : En quoi votre recherche d’emploi a-t-elle été facilitée ?

A.O. : Ce n’est pas forcément évident de se remettre en question à mon âge. Virginie m’a redonné confiance en moi et je lui en suis très reconnaissante. Elle est arrivée dans ma vie à point nommé. Elle a su trouver les mots pour me remobiliser.

MACS : Qu’avez-vous retiré de votre passage à l’Escale Éco ?

A.O. : L’énergie pour relancer une dynamique, un élan, de débloquer ma situation et de décupler ma motivation. Forte de cette expérience j’ai décroché un poste d’assistante de service social en service de prévention et de santé au travail sur Bordeaux. Après trois entretiens qui se sont très bien passés, j’ai démarré en septembre 2024.

MACS : Vous avez désormais trouvé un emploi, comment voyez-vous l’avenir ?

A.O. : Radieux ! Aujourd’hui je suis apaisée, sereine. J’ai retrouvé mon cœur de métier : le soin, la santé de l’autre, au sein de l’entreprise. Je m’estime très chanceuse, car je suis pleinement épanouie dans mon travail. Parallèlement, je continue mes activités dans la musique, avec mon engagement dans l’équipe du Festival Tempo du Monde de Dax. Je m’occupe de la programmation, des relations avec les partenaires et de la billetterie.

Parfois, je me dis que j’aurai passé ma vie à rebondir en espérant que les planètes s’alignent… Maintenant, c’est chose faite !